Ceci est la retranscription traduite en Français de l'article publié par Art Award et que vous pouvez retrouver (accompagné de la vidéo de l'interview de l'auteure) ici.
C.J. Daugherty avait 22 ans lorsqu'elle vit son premier cadavre. Un début à la fois glaçant et intrigant, mais parfait pour l'auteure de la saga Night School, nominée au Waterstone’s Children’s Book Awards (Prix du livre pour enfants de Waterstone), qui fera une apparition à la fin du mois au Latitude Arts Festival.
Fascinée par le crime et les actes malveillants, le curriculum de C.J., comptant à son actif une carrière en tant que reporter criminel, écrivain spécialisée dans la politique et journaliste d'investigation, ne pouvait apporter que le réalisme nécessaire à ces romans fantastiques destinés aux jeunes-adultes, et tout particulièrement une intrigue prenant place au sein de l'Académie de Cimmeria, où (sans tout vous dévoiler) la jeune adolescente Allie Sheridan est envoyée en pension et devient rapidement impliquée dans la très secrète et dangereuse organisation dénommée la Night School. Des pensionnats de cachet, un meurtre, de sombres organisations - la clé pour captiver et développer l'imagination de tout lecteur un tant soit peu muni d'un intérêt pour l'aventure.
Atteignant à présent la 21e traduction et soutenue par une assemblée de fans motivés à travers le monde, la saga Night School a accroché et inspiré lecteurs et écrivains depuis l'Allemagne jusqu'au Pérou. Avec cinq livres prévus au compteur, la série créée par C.J. est bien loin d'être achevée.
Un des thèmes principaux du livre, la notion du pardon et du rachat de la confiance en soit et en l'autre, fait particulièrement débat parmi les fans des ouvrages de Night School en ligne. Mais nous prenons également le temps d'explorer un autre problème brûlant vis-à-vis duquel les jeunes auteurs doivent faire face : Comment arrivez-vous donc à percer parmi cette jungle qu'est l'industrie des ouvrages destinés aux jeunes-adultes ? Comment parvenez-vous à vous motiver pour écrire en premier lieu ? Qu'est ce que les auteurs pensent réellement des fan-fictions ? Les scènes de "baignade nue" sont-elles obligatoires ?
Retrouvez ci-dessous la retranscription complète de l'interview (dont vous pouvez retrouver les vidéos de toutes les parties sur YouTube ici :
Partie 1
C.J. Daugherty avait 22 ans lorsqu'elle vit son premier cadavre. Un début à la fois glaçant et intrigant, mais parfait pour l'auteure de la saga Night School, nominée au Waterstone’s Children’s Book Awards (Prix du livre pour enfants de Waterstone), qui fera une apparition à la fin du mois au Latitude Arts Festival.
Fascinée par le crime et les actes malveillants, le curriculum de C.J., comptant à son actif une carrière en tant que reporter criminel, écrivain spécialisée dans la politique et journaliste d'investigation, ne pouvait apporter que le réalisme nécessaire à ces romans fantastiques destinés aux jeunes-adultes, et tout particulièrement une intrigue prenant place au sein de l'Académie de Cimmeria, où (sans tout vous dévoiler) la jeune adolescente Allie Sheridan est envoyée en pension et devient rapidement impliquée dans la très secrète et dangereuse organisation dénommée la Night School. Des pensionnats de cachet, un meurtre, de sombres organisations - la clé pour captiver et développer l'imagination de tout lecteur un tant soit peu muni d'un intérêt pour l'aventure.
Atteignant à présent la 21e traduction et soutenue par une assemblée de fans motivés à travers le monde, la saga Night School a accroché et inspiré lecteurs et écrivains depuis l'Allemagne jusqu'au Pérou. Avec cinq livres prévus au compteur, la série créée par C.J. est bien loin d'être achevée.
Un des thèmes principaux du livre, la notion du pardon et du rachat de la confiance en soit et en l'autre, fait particulièrement débat parmi les fans des ouvrages de Night School en ligne. Mais nous prenons également le temps d'explorer un autre problème brûlant vis-à-vis duquel les jeunes auteurs doivent faire face : Comment arrivez-vous donc à percer parmi cette jungle qu'est l'industrie des ouvrages destinés aux jeunes-adultes ? Comment parvenez-vous à vous motiver pour écrire en premier lieu ? Qu'est ce que les auteurs pensent réellement des fan-fictions ? Les scènes de "baignade nue" sont-elles obligatoires ?
Retrouvez ci-dessous la retranscription complète de l'interview (dont vous pouvez retrouver les vidéos de toutes les parties sur YouTube ici :
Partie 1
(Attention néanmoins, cette interview est susceptible de contenir des spoilers concernant certains livres).
Partie 1 :
Partie 1 :
Je suis ici en compagnie de l'auteure C.J. Daugherty, auteure de la saga littéraire Night School, dont le dernier, Rupture [Fracture en VO], paraîtra en Août [à la rentrée en France]. Est-ce que Rupture constitue le dernier opus ?
Non, il s'agit du troisième. Il y aura cinq livres.
Donc... on appelle ça comment ? Une Cinq-quel ? Cinq-ologie ?
J'ai justement eu cette discussion avec quelqu'un récemment... Cinq-ology ? Mais, vous savez, il n'y a pas vraiment de mot pour ça !
Premièrement, attaque rapide : Comment décririez-vous Night School en quelques mots ? Uniquement des adjectifs ?
Palpitant, dangereux, excitant... romantique.
Romantique... Bien, donc, en tant qu'auteure de plusieurs romans Young-Adult, est-ce que vous pensez qu'avec le récent... je ne veux pas mentionner Twilight, mais pensez-vous qu'il est désormais difficile de percer dans le milieu YA alors qu'il comporte déjà tant d'auteurs ? Je veux dire, je me rends à Waterstones [librairie] et la section YA est gigantesque !
Je pense qu'il s'agit d'un processus assez lent, mais ce n'est pas difficile. Je pense qu'il est question de patience. Votre premier livre paraît, et je pense que c'est une expérience que de nombreux écrivains ont connue, lorsqu'ils ne disposent pas de ces gros contrats que vous retrouvez placardés un peu partout, si vous disposez d'un contrat "normal", lorsque votre livre sort, personne n'a encore entendu parlé de vous. Vous vous dites "Ça va être en librairies !" mais ce livre est dans une librairie, côte à côte avec, comme vous dites, un million d'autres livres ! Cela va prendre du temps. Mais les cinq premiers lecteurs qui l'aiment en parleront à leurs amis, les gens le font, sans même en prendre conscience. Si j'aime un livre je suis du style : "Oh mon Dieu, avez-vous lu ce livre par George R.R. Martin, il est incroyable."
Tout le monde sait qui il est !
Mais vous savez, son livre avait déjà 13 ans d'âge avant que les gens commencent à le considérer et l'adaptent en série TV. Pendant ce laps de temps, le mot s'est propagé dans ce genre littéraire, et il en est de même pour le genre YA. Je reçois des tas d'emails d'adolescents et même parfois de la part de leurs mères qui l'ont lu parce que leurs filles le lisait. C'est un partage plus lent. Alors maintenant que mon troisième livre est sur le point de paraître, il y a une différence énorme. Le premier livre est paru il y a un an, quelques exemplaires vendus, personne ne savait qui j'étais. Le deuxième livre est sorti, et tout était plus imposant. A présent, le troisième livre sort en Août [au Royaume-Uni], et cela prend de l'ampleur à chaque fois.
Vous écriviez Night School en un été. J'ai à peu près fait pareil (en beaucoup moins bien) pendant NaNo [camp littéraire] Novembre en 2012 ! Vous écrivez 60 000 mots en 30 jours. Comment avez-vous trouvé l'inspiration, la ténacité, la motivation, et plus important encore, la concentration pour rédiger votre premier roman ?
L'ennui. J'avais un emploi réellement ennuyeux, désolée à tous les patrons ennuyeux, mais je travaillais pour le Gouvernement, au Ministère de l'Intérieur. Mon travail était très intéressant au début toutefois, mais il s'est très vite transformé en un emploi trop commun et pas si intéressant. J'étais spécialisée dans les communications numériques relatives au terrorisme.
C'est très intéressant.
Totalement fascinant ! Comment abordez-vous un tel sujet avec le grand public pendant des moments aussi terrifiants, comment communiquer durant une attaque, comment informer les gens rapidement, en utilisant la technologie moderne plutôt que les anciennes méthodes, qui se résumaient à des communiqués de presse. Je suis donc arrivée et ai tenté d'introduire Twitter, Facebook, les E-mails, les commentaires en ligne : "Ne vous rendez-pas à la station King's Cross, privilégiez...".
Oui, on comprend mieux surtout après la récente attaque de Woolwich et les émeutes d'Août 2011, les gens utilisent ces méthodes et le Gouvernement doit se mettre à jour.
Oui, et juste parce que la désinformation se répand si rapidement, de même que la panique, vous avez besoin d'une voix rationnelle. Cela fut donc une expérience intéressante ! Mais une fois que tout cela fut mis en place et fonctionnait correctement, je fus alors assignée à des tâches encore plus ennuyeuses ! Mais oui, j'avais l'habitude de faire la navette entre plusieurs endroits, je vis dans le Surrey, et en tout et pour tout avec le train, cela me prenait 2 heures de trajet. Cela participait également à mon ennui. Je lisais donc beaucoup de livres dans le train, ce qui était super, mais je fus alors très inspirée et je me suis dit : "Et si j'essayais d'en écrire un ?", et l'un des livres que je lisais était Twilight. J'avais prévu d'écrire un thriller politique pour adultes, mais je n'arrivais pas à m'y mettre. Je ne voulais pas écrire à propos de moi-même, mais c'est très difficile d'écrire sur quelque chose qui vous entoure sans y être également impliquée ! Durant cette même période, je lisais Twilight, les photos du Bullingdon Club [cercle très fermé d'étudiants d'Oxford] étaient parues et David Cameron venait d'être élu Premier Ministre; toute l'attention était braquée sur cette société secrète d'Oxford, et à cette époque, il s'agissait d'un sujet très politique impliquant de jeunes gens, j'ai donc décidé d'écrire sur ce sujet. De cette façon, je pouvais écrire sur la politique, mais également y mêler de jeunes gens. C'était un peu l'idée.
Ces journées passées dans le train... Une petite touche de J.K. Rowling ! Peut-être devrais-je essayer les plus longs trajets ?
C'est super pour votre imagination !
Je resterais assis et me dirais "je dois trouver l'inspiration !"
Jour après jour !
Donc, revenons à nos livres, je ne les ai pas encore lus (je dois lire plus de livres). Vous dites que Night School aborde le sujet de la rédemption, c'est un thème qui m'inspire beaucoup personnellement, des personnes qui devraient être plus pardonnées qu'elles ne peuvent elles-mêmes le faire à leur propre compte. Quelle est le sujet de la rédemption dans votre livre... sans en dire trop ! Je me rends compte que c'est une question assez ardue !
Non ! C'est une question super ! Je pense qu'elle est super parce que c'est un gros problème auquel on ne prête pas assez d'attention. A cause des choses que j'ai faites durant ma propre jeunesse, j'étais un peu agitée dans mon enfance, il y a certaines choses pour lesquelles ma mère ne m'a jamais pardonnées. Il y eut des incidents... et j'ai l'impression que je n'ai jamais cessé de réparer ces erreurs durant le restant de ma vie, de lui faire réaliser que j'avais grandi, que j'avais changé, que j'avais réussi. Et je voulais écrire à ce sujet. D'une certaine façon, je pense qu'on peut facilement être rancunier. L'idée de pardon est souvent associée à la religion et pas à la morale. Je voulais donc gratter sous l'aspect moral des choses : pouvez-vous faire quelque chose de tellement terrible que vous ne pourrez jamais être pardonné ? Dans mes livres, chaque personnage fait de mauvaises actions, parce que nous en faisons tous ; nous ne nous l'admettons pas forcément à nous-mêmes !
Il existe un débat très animé en ligne qui se demande si les personnages devraient pardonner certaines choses, et tout le monde n'est pas forcément d'accord avec la direction que prend le livre à présent, qu'un personnage puisse se repentir de ses actions passées et passer à autre chose. C'est un problème important et compliqué, mais par rapport auquel nous faisons face tous les jours de notre vie, je voulais donc manipuler ce sujet.
Mais je pense qu'il s'agit également d'un soucis personnel, et que les lecteurs peuvent modeler les livres en fonction du message qui leur parle le mieux et qui correspond le plus à leur propre sens moral.
Nous apportons nos propres vies dans chaque livre que nous lisons, donc si j'écris à propos d'un incident dans un livre..., par exemple il existe une scène où un garçon force une fille à l'embrasser sans son consentement. Durant la suite de la saga, ce garçon tente de se racheter pour cette erreur ; il est visiblement retourné par cet incident, et réellement désolé, et il s'auto-flagelle suffisamment lui-même. Mais je vois des discussions entre filles en ligne qui disent "Il n'y a pas moyen qu'elle lui pardonne, c'est impardonnable." Mais tout dépend de vous, et de votre histoire personnelle. Dans la vie du personnage principal, elle a également commis des actes assez terribles, elle est donc plus apte à pardonner parce qu'elle a besoin d'être pardonnée elle-même. Donc, dans le schéma de ce personnage, cela a du sens.
Comment pensez-vous que vous réagiriez dans la situation face à laquelle Allie est confrontée ? Elle est visiblement le personnage principal et je ne voudrais pas trop en dévoiler...
Honnêtement, je pense que je serais dans une situation très compliquée ! Une de ses caractéristiques est qu'elle est très athlétique, et pour faire parti de ce groupe vous devez courir et être fort, parce qu'elle a toujours couru tout au long de sa vie, physiquement et métaphoriquement : c'est une athlète et elle repousse ses limites... cela prend donc tout son sens. J'aurais de réels problèmes dans une situation identique !
Je serais juste très lent !
En réalité, je suis un peu comme sa meilleure amie dans ce livre. Sa meilleure amie Rachel me correspondrait plus dans cette situation. Si je devais avoir un alter-ego... et ce n'est pas une coureuse du tout !!!
C'est bien. C'est très bien que vous ayez quelqu'un par rapport à qui vous référer !
Exactement !
Partie 2 :
Existe-t-il des organisations secrètes excitantes où de jeunes gens inscrits dans des pensionnats peuvent entrer ? Je n'en sais pas autant que vous sur le sujet.... Je sais que le Bullingdon Club fut votre inspiration, mais Night School n'est-elle pas un peu plus que ça ?
Et bien, le fait est qu'on n'en sait rien. C'est pour cette raison que j'ai écrit sur le sujet, parce qu'on est au courant pour le Bullingdon Club, mais il existe aussi en Amérique, à l'université de Yale, une société secrète appelée Skull and Bones [Crâne et Os], encore plus secrète que le Bullingdone Club. Il n'existe que très peu de photos d'elle sur Google, mais il y a de nombreuses photos du Bullingdone Club que l'on trouve dans les bars, pas vraiment le style de Skull and Bones. Quasiment partout où se trouvent des établissements privés de l'élite, ils comprennent des sociétés secrètes. Je parlais du livre à un ami qui avait fréquenté Oxford et je lui ai demandé s'il y avait également un club se rapprochant du Bullingdone, il m'a répondu que oui, quasiment toutes les personnes qu'il connaissait faisaient parti d'une société secrète.
Elles ne sont peut-être pas si secrète alors ?
Peut-être, mais secrète pour nous ; je n'ai pas fréquenté Oxford, je pense donc qu'elles sont secrètes à nos yeux, pour la plupart des gens.
Je ne pense pas qu'elles soient si profondes ou si fun que la Night School, mais je suis persuadée qu'elles existent !
Je trouve que c'est assez effrayant. Surtout si elles ont des liens avec le gouvernement...
Et bien, on ne sait que ce qu'ils veulent bien nous dire...
Mais vous devez courir malgré tout... Donc si vous ne courez pas... Et bien, n'allez pas dans une école privée, je crois que c'est l'effet à attendre ! En tant qu'auteur (il m'arrive d'éditer mon roman pour la NaNo de temps à autres) je me suis dépeint dans chacune des œuvres que j'ai rédigées, et je n'ai pas peur de l'avouer ! J'adore le faire ! Vous avez dit que le personnage de Rachel vous ressemble... Est-ce que vous vous projetez dans votre roman avec un but précis ?
C'est très Hitchcockien ! Hitchcock participait au casting de ses films ! Mais concrètement, je ne le fais pas. La raison majeure est que j'ai essayé d'écrire un roman pendant une décennie avant celui-ci, donc à peu près depuis toujours. Mais j'écrivais de très mauvais romans, constamment, vous savez, à propos d'un Américain qui s'installerait à Londres... mais l'unique raison pour laquelle écrire des romans YA m'intéressait est qu'elle vous enlève du puzzle. Parce que je ne suis pas une jeune adulte ; je suis une adulte avec toute mon expérience ! Je ne pourrais pas écrire à propos de moi-même, juste une partie de moi-même : une émotion, une sensation, ou un souvenir, mais c'est tout. Le reste doit être inventé ! J'ai eu ma dose de romans autobiographiques remplis de souffrance à propos de moi !
Mais c'est tellement bien !
Je déteste l'auto-introspection et penser à la vie dans un roman.
Je veux juste être un nain vivant dans la Terre du Milieu, je ne vis que pour ça ! Je sais que votre époux est un réalisateur ? Ne l'avez-vous jamais supplié d'adapter vos romans à l'écran, ou devriez-vous le payer ? Comment cela fonctionnerait-il ?
J'adorerais que cela se fasse... mais vous devez disposer de 100 millions de dollars pour faire un film ! Nous n'avons pas cette somme ! Oui, c'est super d'avoir un réalisateur dans la famille. Les bandes-annonces de livre sont très populaires, quasiment toutes. Quand j'ai commencé à les voir dans le cadre du travail... il y avait toujours des nuages qui passaient, et ensuite une musique horrible. Je ne veux pas d'une bande-annonce de livre si c'est pour qu'elle ressemble à ça ! C'est donc pratique, il a du talent et nous effectuons le casting nous-mêmes ; nous avons justement tourné Lundi et Mardi pour la bande-annonce du troisième livre, et nous avons une Allie, un Sylvain et un Carter. Ils sont formidables. Ce fut une superbe expérience de filmer dans les bois en pleine nuit avec une lampe de poche.
Vous pourriez donc avoir votre mini-film avec votre propre casting sous la main.
C'est trop drôle, si cela était réellement adapté en film, je n'aurais aucun contrôle, or dans ce cas présent, j'ai tout le pouvoir que je veux !
Quel serait le casting de vos rêves ? Si vous aviez un champ d'action...
C'est assez difficile, vous avez besoin de jeunes acteurs, et d'un acteur qui aille avec le rôle. Faire un film prend idéalement 2 à 3 ans, et les acteurs devraient avoir 14 ans. Je ne connais pas beaucoup d'acteurs de 14 ans. Il s'agit plutôt d'enfants qui lisent le livre et se font leur propre casting... Qui ne cesse de revenir ? C'est mentionné partout sur mon site... un certain Lerman ?
Lerman ?! [Note de l'éditeur : s'agirait-il de l'acteur Logan Lerman ?]
Disons que je dispose du casting de mon trailer !
Comment êtes vous tombée sur eux ?
Les sites de casting. Ils sont tous très jeunes et certains d'entre eux n'ont jamais tourné dans des films, juste des pièces. Ils ont tous autour de 17-18 ans, c'est donc pour eux une première expérience dans le domaine du film, et nous réalisons cette superbe bande-annonce. Et cela ne leur pose pas de problème de revêtir un uniforme scolaire une fois de plus !
Les avez-vous réalisés vous-même ?
Non, j'ai fait faire des badges, nous n'avions donc besoin que d'uniformes basiques, et y accoler le blason de Cimmeria dessus.
N'y a-t-il aucun adulte dans la bande-annonce ?
Non, mais dans la nouvelle bande-annonce apparaît le grand méchant de l'histoire, Nathaniel, qui n'est jamais apparu dans les bandes-annonces précédentes. Et je ne veux pas qu'il y apparaisse : je pense qu'il est préférable que les gens conçoivent leur propre image de lui. Mais mon ami acteur dispose d'une voix magnifique. Nathaniel a écrit une effrayante lettre à Allie dans cet épisode, nous la lui feront donc lire, et je pense que l'effet sera terrifiant à en avoir la chair de poule !
Votre ami est-il donc réellement Alan Rickman ? [Acteur ayant notamment interprété le rôle du professeur Rogue dans Harry Potter]
Il peut jouer Alan Rickman !
Quand la bande-annonce sera-t-elle rendue publique ?
Le livre sort le 15 Août [UK], mais je ne suis pas sûre, la première semaine d'Août probablement. Elle sera disponible sur mon site web et sur YouTube.
Combien de temps durent des bandes-annonces d'ordinaire ?
Normalement une minute, plus c'est court, mieux c'est. Ma bande-annonce préférée de tous les temps dure 30 secondes, il s'agit de This Is Not a Test, un thriller de zombies pour adolescents écrit par Courtney Summers, que je vous recommande fortement. Elle a 24 ans et a déjà écrit 5 livres. Elle est Canadienne et incroyable.
Bon ! Autant que j'abandonne !
J'ai également ressenti la même chose ! J'adore tous ses livres ; je suis accro. Sa bande-annonce est constituée d'un écran noir, principalement de son, et c'est à vous glacer le sang, c'est terrifiant !
Je le regarderai au travail alors ! Je serai entourée de gens... Tout ira bien...
Et bien, le fait est qu'on n'en sait rien. C'est pour cette raison que j'ai écrit sur le sujet, parce qu'on est au courant pour le Bullingdon Club, mais il existe aussi en Amérique, à l'université de Yale, une société secrète appelée Skull and Bones [Crâne et Os], encore plus secrète que le Bullingdone Club. Il n'existe que très peu de photos d'elle sur Google, mais il y a de nombreuses photos du Bullingdone Club que l'on trouve dans les bars, pas vraiment le style de Skull and Bones. Quasiment partout où se trouvent des établissements privés de l'élite, ils comprennent des sociétés secrètes. Je parlais du livre à un ami qui avait fréquenté Oxford et je lui ai demandé s'il y avait également un club se rapprochant du Bullingdone, il m'a répondu que oui, quasiment toutes les personnes qu'il connaissait faisaient parti d'une société secrète.
Elles ne sont peut-être pas si secrète alors ?
Peut-être, mais secrète pour nous ; je n'ai pas fréquenté Oxford, je pense donc qu'elles sont secrètes à nos yeux, pour la plupart des gens.
Je ne pense pas qu'elles soient si profondes ou si fun que la Night School, mais je suis persuadée qu'elles existent !
Je trouve que c'est assez effrayant. Surtout si elles ont des liens avec le gouvernement...
Et bien, on ne sait que ce qu'ils veulent bien nous dire...
Mais vous devez courir malgré tout... Donc si vous ne courez pas... Et bien, n'allez pas dans une école privée, je crois que c'est l'effet à attendre ! En tant qu'auteur (il m'arrive d'éditer mon roman pour la NaNo de temps à autres) je me suis dépeint dans chacune des œuvres que j'ai rédigées, et je n'ai pas peur de l'avouer ! J'adore le faire ! Vous avez dit que le personnage de Rachel vous ressemble... Est-ce que vous vous projetez dans votre roman avec un but précis ?
C'est très Hitchcockien ! Hitchcock participait au casting de ses films ! Mais concrètement, je ne le fais pas. La raison majeure est que j'ai essayé d'écrire un roman pendant une décennie avant celui-ci, donc à peu près depuis toujours. Mais j'écrivais de très mauvais romans, constamment, vous savez, à propos d'un Américain qui s'installerait à Londres... mais l'unique raison pour laquelle écrire des romans YA m'intéressait est qu'elle vous enlève du puzzle. Parce que je ne suis pas une jeune adulte ; je suis une adulte avec toute mon expérience ! Je ne pourrais pas écrire à propos de moi-même, juste une partie de moi-même : une émotion, une sensation, ou un souvenir, mais c'est tout. Le reste doit être inventé ! J'ai eu ma dose de romans autobiographiques remplis de souffrance à propos de moi !
Mais c'est tellement bien !
Je déteste l'auto-introspection et penser à la vie dans un roman.
Je veux juste être un nain vivant dans la Terre du Milieu, je ne vis que pour ça ! Je sais que votre époux est un réalisateur ? Ne l'avez-vous jamais supplié d'adapter vos romans à l'écran, ou devriez-vous le payer ? Comment cela fonctionnerait-il ?
J'adorerais que cela se fasse... mais vous devez disposer de 100 millions de dollars pour faire un film ! Nous n'avons pas cette somme ! Oui, c'est super d'avoir un réalisateur dans la famille. Les bandes-annonces de livre sont très populaires, quasiment toutes. Quand j'ai commencé à les voir dans le cadre du travail... il y avait toujours des nuages qui passaient, et ensuite une musique horrible. Je ne veux pas d'une bande-annonce de livre si c'est pour qu'elle ressemble à ça ! C'est donc pratique, il a du talent et nous effectuons le casting nous-mêmes ; nous avons justement tourné Lundi et Mardi pour la bande-annonce du troisième livre, et nous avons une Allie, un Sylvain et un Carter. Ils sont formidables. Ce fut une superbe expérience de filmer dans les bois en pleine nuit avec une lampe de poche.
Vous pourriez donc avoir votre mini-film avec votre propre casting sous la main.
C'est trop drôle, si cela était réellement adapté en film, je n'aurais aucun contrôle, or dans ce cas présent, j'ai tout le pouvoir que je veux !
Quel serait le casting de vos rêves ? Si vous aviez un champ d'action...
C'est assez difficile, vous avez besoin de jeunes acteurs, et d'un acteur qui aille avec le rôle. Faire un film prend idéalement 2 à 3 ans, et les acteurs devraient avoir 14 ans. Je ne connais pas beaucoup d'acteurs de 14 ans. Il s'agit plutôt d'enfants qui lisent le livre et se font leur propre casting... Qui ne cesse de revenir ? C'est mentionné partout sur mon site... un certain Lerman ?
Lerman ?! [Note de l'éditeur : s'agirait-il de l'acteur Logan Lerman ?]
Disons que je dispose du casting de mon trailer !
Comment êtes vous tombée sur eux ?
Les sites de casting. Ils sont tous très jeunes et certains d'entre eux n'ont jamais tourné dans des films, juste des pièces. Ils ont tous autour de 17-18 ans, c'est donc pour eux une première expérience dans le domaine du film, et nous réalisons cette superbe bande-annonce. Et cela ne leur pose pas de problème de revêtir un uniforme scolaire une fois de plus !
Les avez-vous réalisés vous-même ?
Non, j'ai fait faire des badges, nous n'avions donc besoin que d'uniformes basiques, et y accoler le blason de Cimmeria dessus.
N'y a-t-il aucun adulte dans la bande-annonce ?
Non, mais dans la nouvelle bande-annonce apparaît le grand méchant de l'histoire, Nathaniel, qui n'est jamais apparu dans les bandes-annonces précédentes. Et je ne veux pas qu'il y apparaisse : je pense qu'il est préférable que les gens conçoivent leur propre image de lui. Mais mon ami acteur dispose d'une voix magnifique. Nathaniel a écrit une effrayante lettre à Allie dans cet épisode, nous la lui feront donc lire, et je pense que l'effet sera terrifiant à en avoir la chair de poule !
Votre ami est-il donc réellement Alan Rickman ? [Acteur ayant notamment interprété le rôle du professeur Rogue dans Harry Potter]
Il peut jouer Alan Rickman !
Quand la bande-annonce sera-t-elle rendue publique ?
Le livre sort le 15 Août [UK], mais je ne suis pas sûre, la première semaine d'Août probablement. Elle sera disponible sur mon site web et sur YouTube.
Combien de temps durent des bandes-annonces d'ordinaire ?
Normalement une minute, plus c'est court, mieux c'est. Ma bande-annonce préférée de tous les temps dure 30 secondes, il s'agit de This Is Not a Test, un thriller de zombies pour adolescents écrit par Courtney Summers, que je vous recommande fortement. Elle a 24 ans et a déjà écrit 5 livres. Elle est Canadienne et incroyable.
Bon ! Autant que j'abandonne !
J'ai également ressenti la même chose ! J'adore tous ses livres ; je suis accro. Sa bande-annonce est constituée d'un écran noir, principalement de son, et c'est à vous glacer le sang, c'est terrifiant !
Je le regarderai au travail alors ! Je serai entourée de gens... Tout ira bien...
Partie 3 :
Qu'est ce qui est prévu pour la suite de Night School ? Pouvez-vous nous donner un indice de la direction que va prendre l'histoire ? Quoique ce soit que vous êtes impatiente d'écrire ? J'écris, et il y a toujours une scène qu'il me tarde de rédiger.
Et bien, mon ordinateur portable est actuellement dans mon sac, et j'écris le quatrième livre ! Et j'en arrive juste au moment de rédiger cette incroyable scène d'amour entre deux personnages, je ne peux pas vous dire lesquels...
Deux personnages totalement inattendus ?
Et bien, tout dépend jusqu'où vous en êtes dans le livre 3 [pas encore sorti, haha !] et quel parti vous supportez, dans le triangle amoureux Allie/Carter/Sylvain que j'ai créé. Cette scène implique deux de ces trois personnages. Je ne peux plus attendre, j'ai pris mon temps pour construire une romance dans le livre 4, donc on en arrive au point où ils doivent passer à l'action sauvagement !
On en arrive tous à ce point dans notre vie je suppose !
Mais ça prend une éternité pour en arriver là, parce qu'il doit y avoir des batailles et des mystères ! Mais je veux juste arriver au baiser. Toutefois, j'aime écrire des scènes romantiques, de même que j'aime écrire des scène d'affrontement. Parce que je ne suis jamais impliquée dans des bagarres dans ma vie, le fait que j'apprécie d'en écrire est une réelle surprise pour moi !
Dans le cadre de mon NaNo, j'ai rédigé une scène de bataille de 25 000 mots.
C'est incroyable !
Oui, beaucoup d'affrontements... Je n'ai jamais été impliqué dans une bagarre de ma vie.
C'est pour cette raison qu'ils appellent cela une fiction !
En tant qu'auteure, que pensez-vous des fan-fictions ? Vous avez une impressionnante communauté de fans qui vous soutient !
Je suis partagée sur le sujet. Ça paraît tellement bizarre à mes yeux, c'est un phénomène de génération. Ce n'est pas quelque chose que j'envisage de faire quand je lis un livre qui m'inspire, Harry Potter ou n'importe quel autre ouvrage. Je suis tiraillée. Une part de moi est très protectrice : j'aime mes personnages et leurs caractéristiques, et j'ai créé un lien très profond avec eux. Que quelqu'un d'autre écrive sur eux me paraît bizarre, c'est comme si quelqu'un venait chez vous et commençait à bouger les meubles... Je veux dire, c'est sympa, mais vous auriez pu me le demander ! Beaucoup d'auteurs aiment ça. J'apprécie l'idée d'inspirer des personnes, j'aime rencontrer des auteurs et leur dire en face combien ils m'ont inspirée. Je dirais que j'apprécie cela, mais que cela me fait peur en même temps.
Mon roman dans le cadre du NaNo était une fan-fiction, j'avais développé une histoire d'arrière plan au sujet des nains dans le Hobbit. Je pense que les fan-fictions consistent à construire des choses qui ne sont pas développées... J'ai rédigé plusieurs essais pour m'aider avec la création de ce monde. C'est incroyable de voir la masse de travail qui est requise pour la rédaction d'un livre.
Cassandra Clare, l'auteure de la saga The Mortal Instruments, qui va être adaptée en un superbe film, j'adore son écriture. Et elle a commencé en tant qu'auteure de fan-fictions sur la base d'Harry Potter pendant des années. C'est une communauté en ligne impressionnante, et ses livres sont géniaux. Je pense que c'est un terrain propice pour s'essayer à l'écriture pour d'aspirants écrivains. Et je dois juste l'accepter.
C'est quelque chose d'énorme. De même pour les jeux de rôle en ligne. On écrit d'énormes paragraphes, vous pourriez écrire un roman de cette façon !
C'est tellement bien, même si c'est un jeu de rôle, c'est de l'entrainement. C'est comme courir si vous êtes un coureur, à chaque fois que vous écrivez, vous vous améliorez. Donc même si je ne m'enthousiasme pas à cette idée, dans le sens "ne touchez pas à mes personnages !", dans le même temps, si cela participe à inspirer des auteurs et qu'ils arrivent ensuite à se faire publier, c'est fantastique !
Oui, j'ai créé des personnages et certaines personnes écrivent à leur sujet dans leur propre style, mais j'ai grandi avec les fan-fictions ; c'est devenu quelque chose de commun pour moi... Vous trouvez une communauté et vous écrivez une fan-fiction, et c'est comme ça que ça a toujours été. Je n'ai trouvé aucune fan-fiction sur le thème de Night School, j'ai pourtant fait des recherches sur Google !
Elles existent principalement en Français et en Espagnol, Night School est incroyablement populaire en Espagne et en Amérique Latine. Les gens me les envoient, j'en reçois pas mal. Je n'y vois aucun inconvénient.
Vous les lisez en Français ?
En Français oui... Pour l'Espagnol, j'ai besoin de Google Traduction !
Hmm... Google traduisant des fan-fictions... Mais je comprends ce que vous ressentez. J'ai cependant remarqué que vous disposez déjà d'une importante communauté de fans, pas "immédiatement", mais les gens en sont dingues !
J'ai de la chance que cela soit vendu dans tant de pays. Je viens de recevoir un contrat de traduction en Tchèque, il s'agit de ma 21e traduction, et le livre reçoit un accueil différent selon les endroits. En Europe, cela a été phénoménal, et je me sens tellement conquise et fascinée par cela. Les gens me demandent : "Pourquoi pensez-vous que cela est si populaire ?", et je réponds toujours que je n'en ai aucune idée ! Je reçois de merveilleuses lettres d'Amérique Latine. Pour dire vrai, dès le moment où le livre est sorti au Pérou, j'ai reçu un message d'une fille me demandant quand le deuxième livre allait sortir... alors que je ne savais même pas que le premier livre était déjà paru là-bas !
"Je vous enverrai le deuxième livre moi-même ?"
On ne vous informe pas lorsque le livre sort dans un autre pays ; j'ai vendu les droits à un éditeur espagnol, ils peuvent donc le vendre dans n'importe quel pays parlant l'espagnol. J'ai donc soudainement reçu des quantités impressionnantes d'e-mails en provenance de Bogota ou de Colombie ou d'Equateur, et je me suis dit "oh, il vient d'arriver jusque-là !" C'est fascinant quand quelque chose comme cela poursuit sa propre route. Night School s'est propagé dans plus de pays que je n'ai moi-même visités ! Je crois que je n'ai plus réellement prise sur ce qui se passe.
Est-ce que vous pensez qu'il serait lu différemment en fonction des pays ? Comme par exemple les personnes étrangères qui ne connaissent pas notre climat,... le gouvernement, etc. ?
Je pense que oui. A l'étranger, ils perçoivent un château sur une colline, c'est l'évocation de l'image d'un pensionnat et des enfants poussant des jurons et disant des gros mots !
Oh oui. "Bloody hell" !
Ce qui est bien, parce qu'il ne s'agit par réellement de jurons ! Je pense qu'il s'agit ici d'un élément de langage familier courant; les lecteurs britanniques s'intéressent plus aux éléments relatifs à la conspiration et au mystère, un pensionnat est pour eux comme "oh par pitiez, on connaît déjà tout à ce sujet !"
J'adore la fascination qu'ont les étrangers pour l'argot britannique...
Totalement, je suis Américaine par ma langue et nous sommes tous Anglophones !
Oui, je réalise des enregistrements de voix et des vidéos en ligne, et mes amis américains me disent tous... "Ton accent !...". C'est juste l'accent typique de Londres...
Je pense que l'intérêt des gens pour les accents est merveilleux, j'adore les accents français. Je n'entends plus les accents britanniques autant que je le faisais autrefois. Mais j'entends mieux les accents américains maintenant. Avant je réagissais comme "Oh... le Midwest...", et maintenant c'est plutôt : "Les Américains sont si agréables à écouter, je ne réalisais pas ça !"
Et bien, mon ordinateur portable est actuellement dans mon sac, et j'écris le quatrième livre ! Et j'en arrive juste au moment de rédiger cette incroyable scène d'amour entre deux personnages, je ne peux pas vous dire lesquels...
Deux personnages totalement inattendus ?
Et bien, tout dépend jusqu'où vous en êtes dans le livre 3 [pas encore sorti, haha !] et quel parti vous supportez, dans le triangle amoureux Allie/Carter/Sylvain que j'ai créé. Cette scène implique deux de ces trois personnages. Je ne peux plus attendre, j'ai pris mon temps pour construire une romance dans le livre 4, donc on en arrive au point où ils doivent passer à l'action sauvagement !
On en arrive tous à ce point dans notre vie je suppose !
Mais ça prend une éternité pour en arriver là, parce qu'il doit y avoir des batailles et des mystères ! Mais je veux juste arriver au baiser. Toutefois, j'aime écrire des scènes romantiques, de même que j'aime écrire des scène d'affrontement. Parce que je ne suis jamais impliquée dans des bagarres dans ma vie, le fait que j'apprécie d'en écrire est une réelle surprise pour moi !
Dans le cadre de mon NaNo, j'ai rédigé une scène de bataille de 25 000 mots.
C'est incroyable !
Oui, beaucoup d'affrontements... Je n'ai jamais été impliqué dans une bagarre de ma vie.
C'est pour cette raison qu'ils appellent cela une fiction !
En tant qu'auteure, que pensez-vous des fan-fictions ? Vous avez une impressionnante communauté de fans qui vous soutient !
Je suis partagée sur le sujet. Ça paraît tellement bizarre à mes yeux, c'est un phénomène de génération. Ce n'est pas quelque chose que j'envisage de faire quand je lis un livre qui m'inspire, Harry Potter ou n'importe quel autre ouvrage. Je suis tiraillée. Une part de moi est très protectrice : j'aime mes personnages et leurs caractéristiques, et j'ai créé un lien très profond avec eux. Que quelqu'un d'autre écrive sur eux me paraît bizarre, c'est comme si quelqu'un venait chez vous et commençait à bouger les meubles... Je veux dire, c'est sympa, mais vous auriez pu me le demander ! Beaucoup d'auteurs aiment ça. J'apprécie l'idée d'inspirer des personnes, j'aime rencontrer des auteurs et leur dire en face combien ils m'ont inspirée. Je dirais que j'apprécie cela, mais que cela me fait peur en même temps.
Mon roman dans le cadre du NaNo était une fan-fiction, j'avais développé une histoire d'arrière plan au sujet des nains dans le Hobbit. Je pense que les fan-fictions consistent à construire des choses qui ne sont pas développées... J'ai rédigé plusieurs essais pour m'aider avec la création de ce monde. C'est incroyable de voir la masse de travail qui est requise pour la rédaction d'un livre.
Cassandra Clare, l'auteure de la saga The Mortal Instruments, qui va être adaptée en un superbe film, j'adore son écriture. Et elle a commencé en tant qu'auteure de fan-fictions sur la base d'Harry Potter pendant des années. C'est une communauté en ligne impressionnante, et ses livres sont géniaux. Je pense que c'est un terrain propice pour s'essayer à l'écriture pour d'aspirants écrivains. Et je dois juste l'accepter.
C'est quelque chose d'énorme. De même pour les jeux de rôle en ligne. On écrit d'énormes paragraphes, vous pourriez écrire un roman de cette façon !
C'est tellement bien, même si c'est un jeu de rôle, c'est de l'entrainement. C'est comme courir si vous êtes un coureur, à chaque fois que vous écrivez, vous vous améliorez. Donc même si je ne m'enthousiasme pas à cette idée, dans le sens "ne touchez pas à mes personnages !", dans le même temps, si cela participe à inspirer des auteurs et qu'ils arrivent ensuite à se faire publier, c'est fantastique !
Oui, j'ai créé des personnages et certaines personnes écrivent à leur sujet dans leur propre style, mais j'ai grandi avec les fan-fictions ; c'est devenu quelque chose de commun pour moi... Vous trouvez une communauté et vous écrivez une fan-fiction, et c'est comme ça que ça a toujours été. Je n'ai trouvé aucune fan-fiction sur le thème de Night School, j'ai pourtant fait des recherches sur Google !
Elles existent principalement en Français et en Espagnol, Night School est incroyablement populaire en Espagne et en Amérique Latine. Les gens me les envoient, j'en reçois pas mal. Je n'y vois aucun inconvénient.
Vous les lisez en Français ?
En Français oui... Pour l'Espagnol, j'ai besoin de Google Traduction !
Hmm... Google traduisant des fan-fictions... Mais je comprends ce que vous ressentez. J'ai cependant remarqué que vous disposez déjà d'une importante communauté de fans, pas "immédiatement", mais les gens en sont dingues !
J'ai de la chance que cela soit vendu dans tant de pays. Je viens de recevoir un contrat de traduction en Tchèque, il s'agit de ma 21e traduction, et le livre reçoit un accueil différent selon les endroits. En Europe, cela a été phénoménal, et je me sens tellement conquise et fascinée par cela. Les gens me demandent : "Pourquoi pensez-vous que cela est si populaire ?", et je réponds toujours que je n'en ai aucune idée ! Je reçois de merveilleuses lettres d'Amérique Latine. Pour dire vrai, dès le moment où le livre est sorti au Pérou, j'ai reçu un message d'une fille me demandant quand le deuxième livre allait sortir... alors que je ne savais même pas que le premier livre était déjà paru là-bas !
"Je vous enverrai le deuxième livre moi-même ?"
On ne vous informe pas lorsque le livre sort dans un autre pays ; j'ai vendu les droits à un éditeur espagnol, ils peuvent donc le vendre dans n'importe quel pays parlant l'espagnol. J'ai donc soudainement reçu des quantités impressionnantes d'e-mails en provenance de Bogota ou de Colombie ou d'Equateur, et je me suis dit "oh, il vient d'arriver jusque-là !" C'est fascinant quand quelque chose comme cela poursuit sa propre route. Night School s'est propagé dans plus de pays que je n'ai moi-même visités ! Je crois que je n'ai plus réellement prise sur ce qui se passe.
Est-ce que vous pensez qu'il serait lu différemment en fonction des pays ? Comme par exemple les personnes étrangères qui ne connaissent pas notre climat,... le gouvernement, etc. ?
Je pense que oui. A l'étranger, ils perçoivent un château sur une colline, c'est l'évocation de l'image d'un pensionnat et des enfants poussant des jurons et disant des gros mots !
Oh oui. "Bloody hell" !
Ce qui est bien, parce qu'il ne s'agit par réellement de jurons ! Je pense qu'il s'agit ici d'un élément de langage familier courant; les lecteurs britanniques s'intéressent plus aux éléments relatifs à la conspiration et au mystère, un pensionnat est pour eux comme "oh par pitiez, on connaît déjà tout à ce sujet !"
J'adore la fascination qu'ont les étrangers pour l'argot britannique...
Totalement, je suis Américaine par ma langue et nous sommes tous Anglophones !
Oui, je réalise des enregistrements de voix et des vidéos en ligne, et mes amis américains me disent tous... "Ton accent !...". C'est juste l'accent typique de Londres...
Je pense que l'intérêt des gens pour les accents est merveilleux, j'adore les accents français. Je n'entends plus les accents britanniques autant que je le faisais autrefois. Mais j'entends mieux les accents américains maintenant. Avant je réagissais comme "Oh... le Midwest...", et maintenant c'est plutôt : "Les Américains sont si agréables à écouter, je ne réalisais pas ça !"
Partie 4 :
De quel parcours universitaire disposez vous pour avoir travaillé en tant que journaliste et vous être essayée à l'écriture de romans, quelles sont, selon vous, les meilleurs outils pour de jeunes auteurs qui veulent affûter leur talent d'écriture. Je crois que de nombreux jeunes hésitent à passer par l'université...
Je suis issue de la nouvelle école en ce qui concerne l'écriture créative à l'université... J'avais pris un cours d'écriture créative à l'université et cela m'a terrorisé ! Pourquoi voulais-je faire ça, c'est terrible, je ne veux pas lire le travail des autres, je ne veux pas que les autres lisent mon travail... la critique, ça consiste en quoi ? C'est pour cette raison que je suis devenue une journaliste, il est question de non-fiction, la fiction est plus délicate. Et puis je suis tombée par hasard sur un groupe de dramaturges dans ma vingtaine. Ils écrivaient tous, tout le temps, et étaient en Master d'Art spécialisé dans l'écriture créative. Je discutais avec l'un d'entre eux, l'ami d'un ami qui connaissait déjà le succès à 23 ans : il avait déjà été très publié dans des anthologies et était assez talentueux. Je lui ai alors demandé si je devais me réinscrire à l'université et reprendre mon Master en Arts, et il m'a répondu : "Aie un Master en Art si tu souhaites enseigner. Si tu veux écrire, lis des livres." Il faisait tellement autorité dans le domaine que je l'ai cru, j'ai alors lu beaucoup de livres ! Mais je ne parvenais toujours pas à écrire quoi que ce soit ! Quand je me suis posée pour écrire Night School, c'était différent, le timing était le bon, l'endroit correspondait, les personnages me sont apparus et j'ai pris tout mon temps. Par le passé, je m'amusais trop, je travaillais trop, et je ne parvenais pas mettre mes cellules grises dans la bonne configuration. Je ne pouvais pas me calmer assez pour entendre mes personnages. Quand j'ai écrit Night School, en partie à cause de mes navettes entre chez moi et mon travail, en partie à cause de mon ennui, j'étais assez attentive pour pouvoir percevoir ces personnages. Les personnages apparurent en premier.
J'aime beaucoup ça, être assez attentif pour pouvoir écouter les personnages. Je crois vraiment que les personnages apparaissent en premier lieu et que l'histoire se développe autour d'eux.
Vous voyez les personnages, vous les visualisez, vous savez qui ils sont, vous savez ce qui les fait rire, ce qui les fait pleurer, à quoi ils sont allergiques, et une fois que vous avez fait tout ce point, vous pouvez alors les mettre dans une situation où vous saurez comment ils réagiraient. Parce que vous connaissez ce personnage et que vous savez que vous pouvez lui faire justice. Mais cela prend du temps, et implique de rester assis et de regarder dans le vide, ce que je fais beaucoup !
Si seulement mes pensées pouvaient se traduire en un document World ; j'aurais une très bonne substance de travail ! Pensez-vous qu'il est important, spécialement dans les romans modernes de Fantasy YA, d'inclure des personnages d'origines variées, représentant la diversité ? Je sais que les écoles privées britanniques ne sont peut-être pas les meilleurs endroits où trouver de la diversité...
C'est que je me bats assez avec ça, je viens d'un mélange d'endroits aux Etats-Unis, Houston (Texas) est une cité multiculturelle, puis ensuite je suis arrivée à Windsor, et ce n'est pas que ce genre d'endroits ne regorgent pas de personnes d'origines très variées, mais il n'y en a pas beaucoup. Donc lorsque je me suis posée pour écrire, je voulais créer quelque chose de très différent du reste du lot. J'aurais pu créer un personnage d'une ethnie différente, mais je pense que cette partie aurait pris trop de place dans son parcours, je l'ai donc fait issue d'un milieu économique différent, de la classe moyenne, qui ne faisait pas du tout partie de leur monde. Ils sont tous si aisés, c'était un élément qui la distinguait des autres. Mais je voulais également dépeindre la Grande-Bretagne telle que je la vois autour de moi, sa meilleure amie est donc métissée Anglo-Indienne. L'un des amoureux potentiels d'Allie est Français, mais il est également en partie Algérien.
Des gens m'ont demandé pourquoi il n'y avait pas de personnages LGBT (Lesbienne/Gay/Bisexuel/Transsexuel), pourquoi n'y avait-il pas de garçon gay ou de fille lesbienne, et je leur réponds : "N'y en a-t-il pas ?" Ils ont 16 ans.
Qu'avez-vous dit à propos de ce triangle amoureux ?! Non, je ne planterai aucune graine ou idée dans votre tête !
Je pense qu'à 16 ans, vous apprenez juste à vous connaître. On trouve souvent dans des livres, et mon mari me faisait cette réflexion l'autre jour que je trouve très intelligente, que les enfants s'affichent clairement comme "gay et fier de l'être" ou "totalement hétérosexuel", mais vous n'êtes vraiment jamais sûr de ces choses, parfois vous l'êtes, mais parfois cela n'est pas si claire du tout ! Et je trouve que moins un élément est évident, plus il devient intéressant, et je joue autour de cela.
Je pense qu'il s'agit de quelque chose d'important pour moi, je suis une personne assez complexe moi-même et c'est la raison pour laquelle je suis plus encline à écrire sur des personnages également tiraillés. Je pense qu'il est important pour les gens d'avoir quelque chose à quoi pouvoir se référer.
Je serais surprise si quelqu'un traversait toutes ses années de lycée et d'université sans croiser une seule personne gay ou lesbienne, je n'y suis pas parvenue ! Le pourcentage estimé de la population étant LGBT est fixé à 10%. Je dois le prendre en compte, mais la question est de comment vous le prenez en compte. Je prends une approche différente. Je ne vous dirai pas encore de qui il s'agit. Cette personne ne l'a pas encore révélé à qui que ce soit. Faire son coming-out pour ce personnage est quelque chose d'énorme ; il s'agit de quelque chose de très important et pour tellement d'enfants, même si ce n'est pas aussi terrible que cela pouvait l'être il y a quelques années de cela encore, j'ai donc l'intention de le traiter de la sorte.
C'est super. Est-ce que cela fera parti du livre 5 ?
Cela sera une révélation dans le livre 4.
Et bien, c'est un spoiler que nous venons de révéler ! Nous sommes en train de déterrer les spoilers ! Um... donc, la lecture. Nous devons tous lire plus. Qu'est-ce que vous lisez, et de quelle façon incitez-vous les jeunes personnes à lire ? Je sais que je peux être assez fainéant en ce qui concerne le fait de choisir un livre, malgré le fait d'être un écrivain prolifique moi-même... et je ne suis pas fier de ça. Comment me pousseriez-vous à lire ?
Je jetterais des livres sur vous ! Et bien, j'ai toujours été une lectrice, lire est une façon pour moi de m'échapper, mais je considère cela comme secondaire dans mon livre. Mon personnage principal n'est pas une lectrice, parce que dans tant de livres que vous lisez il s'agit de : "la bibliothèque était sa pièce favorite", et je comprends cela, il s'agit de nous, il s'agit de la personnalité de l'auteur ! Mais mon personnage n'aime pas vraiment lire, elle a eu des soucis à l'école à cause de ses soucis familiaux, et cela l'a placé en décalage. C'est une fille intelligente, mais elle trouve cela ennuyeux. Je voulais donc écrire à propos de cela. Je reçois des messages de jeunes gens me disant que mon livre est le premier qu'ils aient lu d'une traite !
Je pense que c'est important, j'abandonne des livres tout le temps et je ne les achève jamais, lire un livre est quelque chose d'impressionnant pour beaucoup d'enfants.
Oui et cela leur permet de se prouver à eux-mêmes qu'ils en sont capables, puis ils lisent le suivant et celui d'après, et je recommande vraiment de lire des livres. Je pense que vous pouvez lire des livres similaires, comme des thrillers... si vous trouvez que rester concentré sur un livre est difficile, les thrillers peuvent être une façon d'apprivoiser la lecture parce qu'un page-turner comme ça, où l'histoire vous aspire, est super. Souvent, je ne veux pas généraliser, mais ce sont généralement des filles qui me disent qu'elles n'aiment pas la violence, et je leur réponds : "et bien, il y a beaucoup de livre qui sont accrocheurs et romantiques, mais qui ne comportent pas de scène de violence." et je peux alors leur recommander des livres de ce style qui leur font passer ce cap. J'ajouterais malgré tout que de nombreuses filles aiment la violence, cependant on dit aux filles qu'elles ne doivent pas l'aimer, que cela n'est pas fait pour elles ! La violence est géniale ! C'est le credo du livre 4 "la violence est super !"
Mettez-le dans la bande-annonce du livre !
C'est pour ça que mon éditeur ne me laisse aucun contrôle.
Partie 5 :
Je fus un reporter de scène de crime en sortant de l'université.
Vous avez donc du voir beaucoup de sang et de violence.
Oui, "c'était pour mes péchés", le premier emploi que j'ai décroché juste en sortant de l'université fut dans un journal local en Géorgie [US], une ville adorable, très touristique et historique, qui malheureusement, au moment où j'arrivais, était en plein milieu de la pire vague de crime qu'elle avait jamais connu ! J'ai donc été engagée pour un très petit salaire, afin d'écrire à propos de ces crimes. Je me suis dit "oh, c'est une ville touristique, il doit y avoir beaucoup de pickpockets", au lieu de cela, il y eut des meurtres, des scènes de pagaille et de violence, principalement issues de gangs, et de la vie de jeunes personnes tournant mal et perdant tout contrôle sous mes yeux. Ce fut un "Bienvenue dans ce monde, C.J." Cela n'a rien à voir avec l'université ; c'est bien plus dangereux que ça.
Je n'ai jamais vu aucune scène de violence sanglante arriver à qui que ce soit d'autre, même à Londres, je vis dans une zone de classe très moyenne où les gens se retournent s'ils entendent une sirène de police.
Pour ma part, ma mère avait intelligemment choisi de vivre dans la pire maison du meilleur quartier, donc même si nous étions toujours pauvres, nous restions assez protégés. Ensuite j'ai poursuivi mes études à l'université, je faisais donc l'aller-retour jusqu'au campus de l'université du Texas, donc complètement protégée une fois encore. J'ai obtenu mon diplôme de journalisme, et le premier endroit où l'on m'a envoyée fut le bord d'une rivière où l'on avait repêché un cadavre. Des détectives solides et expérimentés ont alors découvert une jeune fille de 21 ans, teinte en blonde, portant un pantacourt blanc, étendue sur la voie avec les ongles manucurés et je me suis dit : "ça va être génial, faisons-là vomir !" et ainsi se poursuivit ma vie pendant un an et demi.
Cela comporte de nombreux effets résiduels ; je dis aux gens de ne jamais conduire de moto parce que j'ai trop vu d'accidents de ce type et toutes les horreurs que cela entraîne, je ne supporte pas que mes amis conduisent des motos. J'ai également de très bonnes serrures, et un chien. Un agent de police m'a dit la première année : "ne prends pas d'alarme, prends un chien et on ne s'introduira pas chez toi." Et j'ai constaté qu'il avait raison : la seule et unique fois où je n'avais pas de chien, je vivais à Walthamstow et j'ai été cambriolée ! C'est scandaleux !
Et que pensez-vous des chats ? J'en ai deux et je n'ai pas été cambriolée non plus !
Ils ne vous protégeront pas, ils mangeront vos doigts quand vous serez mort !
Ils peuvent s'allonger sur la personne et ronronner... J'avais des poissons rouges, ils étaient supers en réalité, encore mieux qu'un chien ! Je ne pourrais jamais m'occuper d'un chien, est-ce qu'Allie a des animaux de compagnie ?
Non, elle n'en a pas, et je le regrette.
Vous avez besoin d'un animal de compagnie !
Dans un livre que j'écris en même temps, en collaboration avec une auteure française, j'offre un chien à un personnage, j'ai compris ma leçon !
Est-ce que ce chien a de quelconques pouvoirs magiques ? Ou est-ce tout simplement un chien ?
Il s'agit simplement d'un chien, un chien avec plein de poils. Ils sont très distrayants, si vous écrivez une scène ennuyeuse à la maison ou si vous n'avez pas de chien, de chat, ou une quelconque distraction, c'est difficile. Si vous avez besoin de quelque chose pour vous remonter le moral, j'ai découvert qu'avoir un animal de compagnie est merveilleux : cela rajoute des moments comiques totalement impromptus, et cela détend l'atmosphère.
Oui, vous pouvez être triste, allongé sur votre lit, et un chat peut vous sauter sur le visage !
C'est un peu ça, mais avec son équivalent littéraire !
Les animaux permettent d'avancer... Quel est le meilleur moyen de faire connaître votre travail si vous êtes un jeune auteur ? Est-ce que l'auto-édition est le nouveau meilleur moyen ? Est-ce que tout réside dans les réseaux sociaux ? Comment vous faites-vous remarquer par un éditeur ?
Je pense que la clé est d'écrire sur quelque chose en quoi vous croyez. N'y mettez pas tout ce que vous écrivez. Ajoutez-le uniquement quand vous en êtes satisfait. Il y a réellement deux façon de se faire remarquer, choisissez celle qui vous convient le mieux.
Il y la solution Internet, qui constitue une incroyable opportunité qui n'existait pas quand j'ai débuté. Beaucoup d'auteurs demande une contribution minime pour leurs livres ou mettent en ligne le premier gratuitement et font ensuite payer pour le second.
Mais on doit également insister sur le bénéfice d'avoir un agent traditionnel ainsi qu'un éditeur qui vous aideront à parfaire le premier livre. Mon premier ouvrage était assez bon dans son ensemble, mais j'ai modifié le dernier tiers sur l'avis de mon agent, ce qui équivaut à 250-300 pages jetées à la poubelle parce qu'il semblait que les deux premiers tiers du livre étaient assez fort et que la dernière partie ne fonctionnait pas avec. Ça a changé la trajectoire qu'a prise ma carrière entière. Leur sagesse était la bienvenue et elles étaient jeunes et talentueuses, elles connaissaient leur boulot. Donc plutôt que de soumettre mon manuscrit à des amis pour qu'ils me disent qu'ils l'avaient aimé, au travers d'un avis professionnel, le livre en a bénéficié. Prendre la voie traditionnelle et trouver un agent peut être très utile, mais s'ils n'aiment pas votre livre ou que vous n'en trouvez pas et que vous gardez encore la foi, car les agents peuvent avoir tord, mettez-le en ligne et prouvez-leur le contraire !
Oui, je pense qu'avoir un éditeur est important parce qu'ils ont cet œil et si vous avez besoin d'aide pour une certaine partie, ou revoir certains morceaux par-ci par-là, ils peuvent s'occuper de ça pour vous.
Il y a des choses qui sont très difficiles, comme le rythme. Si vous écrivez de la fiction populaire contrairement à de la fiction littéraire, pour un public plus large, votre livre doit avancer, et cela arrive avec la pratique. Vous avez besoin d'une autre personne qui le relise et vous dise : "Wow, le chapitre 16 était ennuyeux ! Tu pourrais couper le chapitre 16 sans qu'il ne manque à personne !" et ce petit plus est vraiment super ; il peut faire toute la différence. Votre livre s'envole et des gens peuvent le ramener sur terre. Je ne pourrais pas écrire sans cette touche en plus et c'est quelque chose de merveilleux de l'avoir.
Comment avez-vous trouvé votre agent ?
La patience. J'ai appris depuis ces quelques années qu'écrire est un art qui fonctionne au ralenti, tu n'en as jamais vraiment fini : tu reviens en arrière et peaufine et le relis encore une fois, tu le laisses de côté pendant 4 semaines et tu le relis à nouveau, tu fais ton autocritique et le corrige ; ensuite, tu trouves quelqu'un dont tu sais qu'il sera honnête avec toi pour qu'il refasse exactement là même chose. Quand tous tes retours sont positifs et quand tu as suffisamment confiance en ton projet, tu commences à chercher des agents. Recherche des agents qui représentent des personnes que tu admires, les auteurs remercient leurs agents dans les remerciements à la fin de leurs ouvrages, et il est facile de faire une recherche sur Google. Détermine tes 5 auteurs préférés et regarde qui sont leurs agents et s'ils acceptent les propositions. Commence par ce point. J'ai trouvé un agent qui représente des auteurs dans un genre qui avait du succès et beaucoup d'auteurs avaient débuté avec cette personne. Elle cherchait un auteur débutant. Certains agents ne vous remarqueront pas si vous n'êtes pas déjà connu ou ils vous accepteront si vous venez de la TV mais que je vous ne pouvez même pas écrire un mot ! Ils cherchent des deals faciles. Mais vous avez besoin de quelqu'un qui puisse vous construire, pour que vous puissiez prendre forme, qui vous dirige et vous améliore. C'est mon conseil. Épousez votre livre, recherchez votre agent ensuite, et si vous êtes toujours refusé, auto-publiez-vous et faites-vous connaître de cette façon parce que tant de personnes ont été découvertes de cette façon.
Partie 6 :
Est-ce que vous demandez conseil à de jeunes gens dans des pensionnats durant vos périodes d'écriture ; quelles recherches avez-vous du effectuer pour rendre votre livre plus réaliste ?
Ma belle-sœur a fréquenté un pensionnat, et en réalité je connais pas mal de monde qui y sont allés ! Je pourrais leur demander : "parle-moi encore des délégués... dis-moi encore comment s'appellent les endroits où vous dormez !"
Je vis dans le Surrey et je suis complètement entourée de pensionnats. Il y a une école à côté de chez moi qui s'appelle Frensham Heights, et qui ressemble assez à l'Académie de Cimmeria. Je m'y rends si j'y suis autorisée et je me promène autour.
L'autorisation, je crois que c'est la clé.
C'est une bonne alternative à l'arrestation ! J'y vais de temps en temps sans y être autorisée, si je passe devant une entrée à l'allure prometteuse, occasionnellement je regarde, vous savez, "St Cuthbert’s School for Amazingly Wealthy Children" [école pour grandes fortunes]. Les portes sont trop belles pour passer devant sans aller les admirer. Alors on roule jusqu'à ce que je puisse voir l'école et me faire une idée de son environnement, mais j'ai vu beaucoup de pensionnats avec des chevaux, ils ont des paddocks pour que les enfants puissent monter.
Ils n'avaient pas ça dans mon école !
La mienne non plus, ce sont donc le genre de choses dont je m'inspire, et j'invente le reste. Je me demande : "Est-ce que les pensionnats ont quatre étages ?" Et ils en ont, ils sont immenses, ils ont également des parcs ainsi que des hectares et des hectares de forêts, des ruisseaux et des ponts. J'ai d'ailleurs demandé à un ami : "Vous baigner nus, vous l'avez déjà fait, n'est-ce pas ?"
C'est la scène que vous avez hâte d'écrire, c'est ça ? La scène de baignade nue !
Elle est dans le premier livre ! Ils le font, ce n'est pas hors contexte. J'ai juste effectué cette recherche, le reste est pure imagination.
Et bien, vous pouvez lire que, "tous les quinze jours, ils sont allés se baigner nus".
"Et après s'être baignés nus, la violence refit surface !"
Nous avons donc trois thèmes principaux dans les livres : la rédemption, la violence, et la baignade nue ! Pourquoi vouliez-vous vous engager dans Latitude [festival artistique] et organiser votre session pour les Arts Award ?
J'aime le travail que réalise Arts Award. Tout ce qui peut être fait pour aider les enfants à mettre les mains à la pâte : l'écriture, l'art, tous ces éléments dans ce domaine. J'ai l'impression que les gens sont souvent guidés dès leur plus jeune âge vers ce qu'ils feront plus tard de leur vie, comme devenir banquier ou avocat, et l'idée de devenir un artiste ou de faire quelque chose de créatif n'est souvent pas mis en avant comme une réelle option pour eux : "Ne fais pas ça, ça ne te nourrira pas !" Et cela me préoccupe parce que je vais parler dans des écoles tout le temps et de jeunes gens me demandent : "Combien d'argent tu gagnes, comment tu parviens à subvenir à tes besoins ?" et cela me dérange que cette propagande arrivent à les influencer à ce point et ne les fasse même plus se demander ce que je voulais faire quand j'avais leur âge : le métier de mes rêves, de pouvoir lire et écrire pour vivre. Tout ce que je peux faire pour reprendre en main cette situation et la réorienter, être la voix leur soufflant à l'oreille "tu devrais devenir écrivain, un producteur de cinéma, tu devrais créer des œuvres d'art, c'est tellement fun ! Qui a besoin d'argent ?"
Je pense que c'est important, d'avoir le contrôle sur ce que vous faites et les choix que vous prenez, et je pense que c'est pour ça que j'adore organiser mes Arts Award ! J'en ai tellement retiré, j'avais le contrôle sur ce que je voulais faire, et le but final prenait forme autour de moi.
C'est tellement intelligent, et cela vous laisse explorer votre talent ou en trouver d'autres ainsi que les zones dans lesquelles vous êtes le plus à l'aise, et vous pouvez en tirer avantage. Je suis très excitée d'en faire partie.
Je pense que c'est important pour les jeunes : ils ne veulent pas faire quelque chose de préconçu ; ils peuvent arriver au même but mais en faisant quelque chose qui les intéresse en suivant un cours. En quoi consistera votre intervention à Latitude ?
Je parlerai de mes rituels d'écriture et de la création de personnages, comment débuter l'écriture d'une fiction, on manipulera donc différentes idées sur le sujet et on verra comment d'autres personnes s'y consacrent. L'assistance peut enregistrer, filmer, ou considérer cela comme un fait d'information et écrire un article à ce sujet. La façon dont ils l'utiliseront dépendra d'eux. Ils peuvent dessiner s'ils le veulent, qu'importe ! Quel que soit le support artistique que les gens souhaitent utiliser, prendre des photos, réaliser un montage... cela va être fun !
Je vais faire tout ça ! Ça va être super, est-ce que les gens peuvent repartir avec leur propre création ?
S'ils sont déjà en train d'écrire quelque chose, oui bien sûr, ils peuvent repartir avec leur propre travail et retravailler sur la création de personnages s'ils veulent approfondir sur le sujet, j'aime plutôt ça. Il y aura des séances de Questions/Réponses, et j'essaierai de rester cohérente dans mes réponses.
Combien de fois mon personnage doit-il se baigner nu ? Idéalement ?
On aura certainement une opinion différente sur ce problème.
Je pense que c'est important ! Ont-ils besoin d'un chien/cheval, doivent-ils se contenter d'un poisson rouge ? Mais à terme, y a-t-il un mot de conclusion pour les jeunes qui écrivent ?
Je pense que mon mantra est : "Si tu veux devenir écrivain, et j'espère que tu le deviendras, lis. Lis de tout, lis de façon obsessionnelle, voracement, mais lis comme un hobby, un loisir."
Et ne sois-pas flemmard à ce sujet !
Oui, et choisis des livres que tu ne lirais pas d'entrée, lis des auteurs que tu ne connais pas, juste pour connaître ce qu'ils font. Je veux explorer toutes les options ainsi que de lire des choses qui me font m'évader, ce qui est mon option préférée. Mais lis de tout ; je peux t'aider à mettre en forme ce que tu veux écrire mais aussi te donner des outils d'écriture. La lecture est ton entrainement, c'est ta répétition.
Merci beaucoup, c'était super !
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