jeudi 17 juillet 2014

La Nuit du Bal d'Hiver : Le point de vue de Sylvain

Sylvain Cassel observait la salle de bal bondée, les voix de ses parents se dissolvant parmi la foule. Une coupe de Champagne tenue nonchalamment dans une main, dorée et étincelante. La musique résonnait tout autour de lui de façon puissante, mais il ne l'entendait presque pas. 
A l'autre bout de la pièce, une jeune fille aux cheveux de feu, portant une robe bleu-vintage, traçait son chemin avec une grâce inconsciente au travers de la foule compacte. 
Il ne pouvait détacher son regard d'elle. Allie ne lui était jamais apparue aussi belle que ce soir.
"Sylvain, mon cher, t'avons-nous perdu ?"
La voix de sa mère, amusée, le tira de sa rêverie. 
Il secoua la tête et découvrit que ses deux parents le regardaient avec une gaieté non déguisée. Sa mère, magnifique comme à son habitude dans une robe de soirée en soie de haute couture; son père élégant et décontracté, dans un smoking Hugo Boss parfaitement taillé, similaire à celui que Sylvain portait. 
Il n'appréciait toutefois pas la façon dont ils le regardaient à présent. Comme s'il était un enfant.
"Je suis désolé", dit-il d'un air tendu. "Que disiez-vous ?"
Ils lui résumèrent leur conversation au sujet du nouveau yacht de son oncle Henri, et de combien il était absurde qu'il en ait acquis un autre. 
Pendant un instant, Sylvain feint de paraître intéressé, mais son regard était attiré par Allie s'éloignant de lui.
Il ne souhaitait pas se trouver ici à cet instant précis, tenant une conversation polie avec ses parents. 
Il souhaitait se trouver en sa compagnie. 
Reposant vivement sa coupe à moitié vide sur un plateau porté par un serveur qui passait par là, il tenta d'interrompre la conversation de ses parents. 
"Désolé, Maman, Papa", dit-il. "Voulez-vous bien m'excuser un instant ?"
Sa mère inclina la tête, son regard complice. 
L'expression de son père était toutefois plus prudente. Il pris le bras de Sylvain.
"Cherche ta fille", dit-il en Français, à voix basse. Mais sois prudent. Elle n'est pas une jeune fille ordinaire. 
Sylvain fronça les sourcils. Il dégagea son bras des mains de son père. "Je suis toujours prudent". 
Il ne s'attarda pas pour demander ce que son père signifiait par là mais, alors qu'il fendait la foule, Sylvain ne pouvait pas s'enlever ces mots de la tête.
Pas une fille ordinaire ? Qu'est ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Parce qu'elle était la petite-fille de Lucinda Meldrum ? Ou parce qu'elle était la cible de Nathaniel ?
De toute façon, cela n'avait pas d'importance - Sylvain était amoureux d'Allie Sheridan. Il l'était depuis si longtemps qu'il ne pouvait plus se rappeler le temps où elle n'était pas la première personne à laquelle il pensait le matin. Ou bien lorsqu'elle n'était pas le premier visage qu'il cherchait dans une pièce. 
Malgré tout, elle ne l'avait jamais aimé. 
Mais peut-être que maintenant...
La possibilité - l'infime chance - que les choses aient changées entre eux, fit battre son cœur plus fort. Il avait entre-aperçu quelque chose dans ses yeux lorsqu'elle l'avait regardé ce soir - une nouvelle ouverture. Un nouveau souffle. 
Lui avait-elle enfin pardonné ? Avait-il une quelconque chance ?
Avec aisance, il navigua entre des hommes en costumes et des femmes dans de très coûteuses robes de bal, en les regardant à peine. La foule était compacte, il desserra son nœud de cravate légèrement alors qu'il franchissait les portes du grand couloir. 
La foule élégante s'était éparpillée un peu partout dans le couloir imposant, rendant impossible toute tentative de voir au-delà. Sylvain gravit quelques marches de l'escalier incurvé pour chercher Allie du regard, s'appuyant sur l'épaisse balustrade pour avoir un meilleur angle de vue. 
Là. Tout au bout de vaste couloir - le bois des lambris poli et brillant réfléchissant les lumières des chandeliers - il remarquait un bref point rouge vif. 
Sylvain ne put réprimer un sourire. Qu'avait-elle fait à ses cheveux ? 
Jo devait avoir quelque chose à voir avec ça - ses cheveux avaient soudainement pris le plus incroyable ton de rose.
Il était bon de les voir toutes les deux être à nouveau amies. Il savait combien leur séparation leur avait coûté à chacune. 
De loin, Allie s'immobilisa et regarda autour d'elle, comme si elle cherchait quoi faire. C'est alors qu'avec une détermination soudaine, elle ouvrit la lourde porte d'entrée et se glissa au dehors dans la nuit. 
Sylvain fronça les sourcils. Il gelait dehors. De la neige était attendue. Et elle ne portait qu'une robe en soie et une fragile paire de talons. 
Quelque chose se tramait. 
Prenant son appui sur la rampe, il glissa de l'escalier sur le sol, atterrissant légèrement sur la pointe des pieds. 
Un petit groupe de fêtards émirent un murmure de surprise et s'écarta de lui. 
"Désolé", dit-il dans un sourire peu amène. 
Il s'élança alors le long du couloir, et suivit Allie dehors, passant la porte principale de l'école.

***

Le froid lui coupa le souffle. Il était puissant, transformait chaque souffle en un nuage, et engourdissait le bout de ses doigts. 
Il resserra la veste de costume autour de ses épaules et regarda autour de lui d'un air inquiet. 
Allie devait geler dehors. 
Se tenant sur le perron, son regard perça l'obscurité. L'allée incurvée était remplie de Bentley et de Rolls Royces garées les unes à côté des autres, brillantes comme un sou neuf. Un groupe de chauffeurs s'était rassemblé autour de l'une d'entre elles, buvant du thé chaud dans des thermos et discutant calmement. 
D'instinct, Sylvain se tourna sur sa gauche, fixant avec attention la bordure sombre du bois.
C'est alors qu'il le vit. Un mouvement rapide. Une branche basse remuant, comme si quelqu'un l'avait repoussée sur le côté. 
L'excitation rempli son estomac. Il savait vers où Allie se dirigeait. 
Le pavillon. 
Dévalant les marches, il s'élança à sa poursuite, ses chaussures en peau de veau glissant légèrement sur les cailloux gelés. Son cœur battait la chamade, plein d'espoir alors qu'il s'engagea sur le sentier. 
Le pavillon. Là où il lui avait appris à se battre.
Le pavillon. Là où elle avait commencé à douter de Carter.
Il y avait quelque chose dans cet édifice de marbre caché par les arbres qui les poussait l'un vers l'autre. C'était leur endroit. 
Et qu'importe combien elle avait souhaiter nier ce fait, Allie en était pleinement consciente également. 
Au-dessus de leurs têtes, le ciel était coloré d'un gris aussi doux que du velours. Les nuages, chargés de neige, absorbaient tous les sons. Les parterres de l'école étaient silencieux et vides. 
Une énorme soirée se tenait à deux pas de là mais, alors qu'il suivait les pas d'Allie, Sylvain avait le sentiment d'avoir le monde pour eux-mêmes. 
Elle était proche à présent - il pouvait presque sentir sa présence. 
Son cœur battait douloureusement, il dégagea une longue branche d'arbre qui dépassait et s'avança dans la clairière. 
Elle se tenait aux pieds des marches de marbre menant au pavillon. Elle lui faisait dos. 
Il l'observa tendre la main et la reposer contre la froide structure de pierre italienne. 
Sa peau luisait en contraste avec sa robe couleur nuit. Elle ressemblait à une statue. A une déesse. Il pouvait voir un pan de son visage, l'arrondi de sa joue pâle contrastant avec ces cheveux rouges flamboyants. 
Soudain, il ne parvint plus à respirer. 
Avait-il déjà désiré qui que ce soit autant qu'il la désirait elle, à cet instant précis ?
Jamais.
Il prit une lente et profonde inspiration. Il devait faire ça bien. Il devait lui faire comprendre qu'elle pouvait lui faire confiance. Il avait besoin qu'elle vienne à lui
"Tu ne portes pas de manteau, tu sais."
Dès l'instant où ces mots sortirent de sa bouche, il voulut pouvoir les retirer. Tout le monde pensait qu'il était si sophistiqué. Il avait eu toute la nuit pour réfléchir à ce qu'il dirait, et c'était cela qui trouvait à dire ?
Pendant un instant, elle ne réagit pas. Alors, avec une lenteur pénible, elle se retourna pour lui faire face.
Elle avait l'air sérieux - presque triste - lorsque son regard croisa le sien. Ces yeux. Ils étaient exactement de la même couleur que les nuages au-dessus de leurs têtes. 
"Toi non plus." Sa voix était douce. Étrangement posée. 
A cet instant, Sylvain dut rassembler toute sa volonté pour ne pas courir et la prendre dans ses bras. 
Au lieu de cela, il déboutonna sa veste de costume, d'un air négligé. 
"Vrai. Mais un costume comporte une veste, j'ai donc au moins ça." Il retira la veste de soie noire et la lui tendit. 
Son regard allait de la veste à son visage. Pour la première fois, une ébauche de sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. 
"Mais tu risques de prendre froid à présent", dit-elle.
"Je survivrai."
Un bref instant, il crut qu'elle pourrait refuser. Mais elle attrapa la veste et la plaça sur ses épaules. 
A présent, portant sa veste, et le regardant avec ces yeux, il pouvait se leurrer à croire qu'elle lui appartenait. 
"Merci", dit-elle. Le sourire s'effaça de ses lèvres, mais demeura dans son regard. 
Il y avait toujours quelque chose chez elle - comme si elle attendait quelque chose.
"Tu as changé ta coiffure." Son regard balaya les boucles bien définies qui retombaient sur ses épaules. "Ça te va bien."
Sa main se redressa inconsciemment pour toucher une de ses boucles. "Ce n'était pas mon idée. Jo peut être... convaincante."
Sylvain, qui pouvait imaginer la scène qui avait conduit Allie à teindre ses cheveux avec réticences, ne put s'empêcher de sourire. 
"C'est ce que j'ai entendu dire." Un silence gênant s'installa, et il essaya de trouver un sujet de discussion adéquat. 
Je t'aime. S'il te plaît aime-moi...
"Je suis désolé pour mes parents," dit-il précipitamment. "Ils voulaient juste vraiment te rencontrer."
Elle haussa les épaules de façon expressive. Elle en connaissait un rayon au sujet des parents. 
"Ta mère est superbe," dit-elle, se relaxant un peu. "On dirait une star de cinéma."
Pleinement conscient que sa mère adorerait savoir qu'elle pensait cela, Sylvain lui rendit un sourire ironique. "Je lui dirai ça."
Le silence s'installa à nouveau, si lourd de sous-entendus qu'il semblait peser des tonnes sur leurs épaules. 
Allie se balança sur l'une de ses sandales, remuant l'orteil de son autre pied dans la terre. Il pouvait sentir son appréhension. Elle attendait que quelque chose se produise. 
Il s'appuyant contre un pilier de pierre, son regard ne la quittant jamais. 
Sa gorge était si serrée à présent que lorsqu'il prit la parole, ne s'échappa guère plus qu'un murmure. 
"Qu'est ce que tu fais dehors dans le froid, Allie ?"
Il vit sa brève inspiration nerveuse. "Je ne sais pas... J'imagine que j'avais juste besoin de prendre l'air." Son regard se fit défiant. "Qu'est ce que tu fais dehors ?"
Il aurait pu répondre tant de choses. Tant de mensonges. Mais il ne pourrait jamais lui mentir. Il lui dit donc la vérité. 
"Je t'ai suivie."
Son visage devint livide. Elle était aussi pâle que le pavillon de marbre à côté d'elle. Aussi blanche que la statue de la fille dansant à l'intérieur. 
"Pourquoi ?" dit-elle dans un soupir.
A nouveau, un millier de mensonges se présentaient, près à être proférés. 
"Le cœur à ses raisons que la raison ne connaît point." Il récita la phrase en Français qu'il avait apprise il y a quelques semaines, en sachant qu'elle ignorerait ce qu'elle signifiait. Tout en sachant que ça l'énerverait de ne pas savoir. Mais jamais une phrase n'avait résumé aussi bien ce qu'il ressentait. 
Allie rougit. "Je ne comprends pas. Qu'est ce que ça signifie ?"
Il soutint son regard. Il était temps d'être courageux. 
Il prit une profonde inspiration glacée. "Cela veut dire que je désire être avec toi. Que je ne peux te sortir de ma tête." Il appuya son poing avec une violence contenue contre le pilier à côté de lui. "J'ai tout essayé, mais tu es toujours là."
Allie tremblait ostensiblement à présent. Elle leva une main tremblante comme pour se toucher le front, et la laissa ensuite retomber. 
"Je... Je pense à toi, également." Il pouvait à peine l'entendre par dessus le martèlement des battements de son cœur. "Mais..."
Il le vit dans ses yeux. Le doute.
Il sentit une chaleur monter à ses joues. Cette nuit. Cette affreuse, horrible et stupide nuit. 
Comme dans un flash, il se remémora la peur dans ses yeux. La façon dont elle s'était débattue contre lui. La confusion et la douleur sur son visage.
Dis que tu me désires, lui avait-il murmuré. Voulant l'humilier. La punir pour le pouvoir qu'elle avait sur lui. Souhaitant l'éloigner le plus possible de lui pour toujours. 
Et il avait réussi. Car elle ne lui avait jamais pardonné. 
Dieu qu'il se détestait pour cette nuit. Cette unique minute dans le temps. Pour l'horrible et égoïste connard qu'il avait été.
Il devait arrêter de se punir encore et encore, son cœur lui faisait suffisamment mal. 
Ne pourraient-ils donc jamais mettre cet épisode derrière eux ? Ne lui pardonnerait-elle jamais pour ce qu'il avait été ? 
Et pire que tout : devait-elle lui pardonner ? Certaines choses étaient-elle tout simplement impardonnables ?
Mais il devait essayer. Il devait au moins faire ça. Elle devait lui faire comprendre qu'il n'était plus la même personne à présent. Qu'il détestait ce qu'il avait été. Et qu'il l'aimait.
Pendant un instant, il ferma les yeux, souhaitant que sa peine s'efface. Il les rouvrit à nouveau. 
"Je sais que j'ai fait quelque chose de mal. Quelque chose de stupide et d'affreux. Mais les gens changent, Allie." Sa voix était pleine de passion, presque désespérée. "Les gens apprennent. S'ils ne le faisaient pas, quel serait le but de tout cela ?" Son bras s'étendit en direction de l'école derrière eux, qu'ils pouvaient à peine apercevoir à travers les arbres. "Quel serait le but de la vie ? Tu as changé le temps que tu as passé ici  Je t'ai vue changer. Et bien, j'ai également changé. Et je suis désolé pour ce qui s'est passé cette nuit-là. S'il y avait un moyen de changer les choses... je donnerais n'importe quoi."
Sa voix se brisa et il se retourna, une main recouvrant ses yeux.
C'était sans espoir. Elle le détestait et cela en serait toujours ainsi. C'était ce qu'il méritait.
Il fit un pas en arrière, battant en retraite. C'est là qu'il l'entendit prendre une grande inspiration. Elle s'avança vers lui.
Surpris, il releva les yeux pour découvrir son extraordinaire regard gris, flamboyant de détermination.
"Tu peux te rattraper," dit-elle. "Tu peux."
Sylvain la fixa - trop surpris pour parler, trop choqué pour bouger alors qu'Allie se rapprochait de lui, réduisant l'espace qui les séparait. Sa veste glissa de sur ses épaules, et tomba sur le sol glacé.
Elle se tenait devant lui, avançant ses mains pour toucher son visage. Ses doigts froids parcourant sa peau. "Oublions tout ça."
Sylvain, qui avait rêver de ce moment depuis des mois, ne parvenait pas à croire que c'était réellement en train de se produire. Mais ses mains étaient réelles.
Elle était proche de lui à présent. Il pouvait sentir la chaleur de son souffle sur sa peau. Respirer le léger parfum de chèvrefeuille de son shampoing.
C'est alors que, se redressant sur la pointe des pieds, elle pressa ses lèvres contre les siennes et le tira vers elle.
Ses lèvres étaient douces et chaudes contre les siennes. Il pouvait sentir le sel de ses larmes. Elle était réelle. Tout cela l'était.
Comme s'éveillant d'un rêve, Sylvain se déplaça avec précaution, glissant ses mains le long de sa robe de soie et l'attirant contre la chaleur de ses bras.
Elle se laissa glisser contre lui et leur baiser se fit plus assuré.
Avec sa langue, il parcouru le bord de ses lèvres. Elles s'écartèrent alors pour lui instantanément, et il émit un léger grondement depuis le fond de sa gorge. Ses lèvres étaient douces mais insistantes. Il sut à présent qu'elle l'avait également désiré.
Ses os semblèrent se radoucir alors qu'il l'attira plus contre lui. Elle était si proche à présent qu'il pouvait sentir son cœur battre au rythme saccadé de son excitation.
Sa poitrine était douce contre son torse. Tout en elle était douceur, chaleur et merveille. S'il était possible de se noyer en une personne, il se noyait en ce moment même.
Elle l'embrassa avec une telle fougue qui reflétait la sienne, saisissant ses cheveux entre ses doigts.
Il savait très bien que plus qu'autre chose, elle lui pardonnait complètement. Elle l'acceptait.
Elle le choisissait.
Il était celui qu'elle voulait. Seulement lui. Enfin.
Murmurant quelques mots en Français, Sylvain effleura ses joues de baisers, ses délicates paupières, ses cheveux soyeux qui encadraient son visage. Il inspira son parfum comme tel de l'oxygène.
Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, toujours plus avides.
Il pouvait sentir la chaleur de son corps à travers sa fine robe de soie alors qu'elle se pressait contre lui, l'attirant si près qu'il craignait de lui faire mal. Il ne pouvait respirer mais n'en avait que faire. Il ne voulait plus jamais respirer.
Il souhaitait mourir juste là, à cet instant. A bout de souffle et amoureux.
Ses lèvres se dirigèrent vers son oreille puis sur son cou et, prenant de très courtes inspirations, elle laissa tomber sa tête en arrière.
C'est alors qu'avec un léger cri qui le surpris, elle se redressa dans ses bras. "Sylvain, regarde ! Il neige !"
Réticent à la laisser s'éloigner hors de sa porté, il l'attira vers lui et éleva son regard vers la neige qui tombait de façon infinie de ce ciel nocturne, avant de reporter son regard sur elle. Des flocons de neige s'étaient posés sur ses cheveux rouges, où ils scintillaient tels des diamants. Ses yeux brillaient, rêveurs.
Dieu qu'il l'aimait.
"C'est un signe," dit-il, pressant ses lèvres contre sa joue. "Que nous sommes faits l'un pour l'autre."
La neige tombait tout autour d'eux, épaisse et dense ; Sylvain papillonnait d'excitation. Et il ne remarqua pas qu'elle n'avait pas répondu.

C.J. Daugherty

[Traduction : Night School France]

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